Le nouveau Full Tilt Poker sera-t-il accessible en France ? Non, car il sera disponible en .com seulement !

Flash back sur une reprise interminable : Groupe Bernard Tapie, puis PokerStars

Des 3 sociétés impliquées dans le scandale du Black Friday (Full Tilt, Absolute Poker et Ultimate Bet), c’est certainement Full Tilt qui a reçu le traitement le plus médiatique. Sa position de n°2 mondial (avant le Vendredi Noir), la notoriété de ses ambassadeurs de l’époque (parmi lesquels Phil Ivy et Tom Dwan) et les sommes colossales dues aux joueurs (350 M$) ont fortement contribuées à cette médiatisation hors du commun.

Après la fermeture du site de FTP le 15 Avril 2011 et la connaissance des actions judiciaires engagées par le DOJ, de nombreux investisseurs se sont penchés sur une reprise éventuelle du n°2 mondial de l’époque.

Fin 2011, avant l’entrée en scène du Groupe Bernard Tapie, on ne comptait plus le nombre d’investisseurs qui faisaient le déplacement de Dublin, siège de la société d’alors. Des spécialistes du e-commerce, des hedge funds, des opérateurs et même des particuliers ont essayés de comprendre la situation très complexe du Full Tilt, laissée en déshérence par les dirigeant de l’époque.

Puis le Groupe Bernard Tapie a pris le flambeau et a tenu la corde pendant de nombreux mois, commençant à donner espoir aux milliers de joueurs qui n’avaient plus accès à leurs comptes (on estime de 4 à 5M€ les sommes bloquées sur le site en .fr).

Finalement le Groupe Bernard Tapie a du jeter l’éponge après l’échec de ses négociations avec le DOJ.

Le terrain était enfin mûr pour l’arrivée du n°1 mondial: PokerStars qui a raflé la mise en signant, pour 547 millions de dollars, le rachat de FTP avec le DOJ le Mardi 31 Juillet 2012.

Les conditions de l’accord tripartite Full Tilt-DOJ-PokerStars

Dans cet accord, il y a tout d’abord l’engagement de PokerStars de relancer le site en .com sous 90 jours, mais avec une licence octroyée depuis l’Ile de Man, où PokerStars est agréé.

Toujours dans les 90 jours, PokerStars devra rendre disponible les sommes gelées sur les bankrolls des joueurs non-américains de FTP (environ 184 M$).

Par ailleurs, PokerStars s’engage à verser 547M$ au gouvernement américain sur une période de 3 ans, somme qui permettra aux autorités US de rembourser les joueurs américains.

Quant aux anciens dirigeants et professionnels de FTP : Ray Bitar, Nelson Burtnick, Chris Ferguson, Howard Lederer ou Rafael Furst, il n’ont pas le droit d’être employés par PokerStars.

La procédure pour récupérer les fonds FTP des joueurs français

C’est pas un communiqué de presse de l’ARJEL, en date du 24 Septembre, que les joueurs français ont pris connaissance des modalités de remboursement de leurs avoirs. La procédure est relativement simple, puisqu’elle consiste à se connecter sur le site habituel : www.fulltiltpoker.fr avec les identifiants et mots de passe qui existaient avant le 15 Avril 2011. Un petit effort de mémoire sera donc nécessaire, tout au plus !
Le retrait se fera via la plateforme de PokerStars, mais sans aucune obligation de jeu auprès de cet opérateur, ce dont l’ARJEL s’est assuré. Tous les anciens joueurs de FTP devraient ainsi être remboursés avant le 6 Novembre 2012, date de la réouverture du site FTP en .com, inaccessible dorénavant pour les joueurs français !

Quelle perspective pour les joueurs français et européens suite à l’ouverture de FullTiltPoker en .com ?

PokerStars, le nouveau propriétaire de Ful Tilt Poker, a décidé d’ouvrir FTP en .com seulement, s’interdisant donc, pour l’instant, l’accès aux marchés régulés européens.

Les français, les italiens, les espagnols, les danois, les estoniens et les belges n’auront donc pas accès au nouveau Full Tilt en .com.

Ils se consoleront en sachant que les américains non plus ne pourront pas accéder au nouveau Full Tilt tant qu’une législation sur les jeux en ligne ne sera pas en place aux USA.

Pas de panique cependant ! Si FullTiltPoker.com ne sera pas accessible, il existe néanmoins des sites très performants, disponibles depuis longtemps auprès de nos compatriotes, comme l’excellente salle Winamax.fr qui a réussie à dépasser PokerStars en France.