JF Vilotte, le président de l’ARJEL fait le point sur le marché du poker au 3ème trimestre 2013

Faisant suite à la publication des résultats T3 2013 sur l’évolution du marché du poker en ligne, le président de l’ARJEL: Jean-François Vilotte a accordé une interview à Club Poker, interview dans laquelle il tente d’expliquer la chute des mises sur le Cash Game (–21%). Il propose un certain nombre de mesures pour libérer les contraintes qui pèsent sur le poker et cite en exemple les paris sportifs qui sont en croissance sur la même période (+17%).

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Rien de bien nouveau sous le soleil, en ce qui concerne le marché du poker dans l’hexagone : les chiffres du 3éme trimestre 2013 viennent confirmer la baisse endémique enregistrée l’an passé (voir le bilan ARJEL de 2012) et depuis le début de l’année, mais le fait nouveau cette fois c’est l’amplification du phénomène ! En effet, selon la publication de l’ARJEL, la baisse des mises en cash Game était de 13% en T1, de 16% en T2 et vient donc de passer à 21% au troisième trimestre 2013.

Seul motif de satisfaction, les français jouent d’avantage en tournois (+ 4% sur les 3 premiers trimestres de 2013), mais le Produit Brut des Jeux (PBJ) du poker en ligne s’est globalement rétracté (-13% ) sur la même période de 9 mois.

Jean-François Vilotte explique à Club Poker que la crise économique est bien évidemment un facteur déterminant, mais selon lui, ce n’est pas le seul puisque dans le même temps les paris sportifs enregistrent une forte croissance : +17%.

Le président de l’ARJEL continue de promouvoir une modification de l’assiette fiscale, en proposant de taxer le PBJ, plutôt que le montant des mises. Cependant il ne croit pas que la pression fiscale soit un facteur prépondérant pour expliquer la chute des mises en cash game: il cite le cas du poker italien, moins taxé que celui de l’hexagone, qui voit pourtant une baisse encore plus spectaculaire (-35% à comparer à nos -13% du PBJ sur 9 mois). Il oublie toutefois de préciser que la crise italienne est sans comparaison avec la situation dans l’hexagone… ce qui explique peut-être cela !

Par contre, nous sommes d’accord avec son analyse, lorsqu’il pose le problème de l’attractivité de l’offre légale, attractivité qui porte essentiellement sur les liquidités et sur les variantes autorisées.
Pouvoir s’assoir à une table (à n’importe quelle heure raisonnable) et y trouver des partenaires en nombre suffisant quel que soit la limite est une revendication légitime des joueurs. Ce n’est pas un hasard si 80% de mises sont le fait de 2 opérateurs seulement( Winamax et PokerStars pour ne pas les citer !)
La mise en commun des liquidités entre la France, l’Espagne et l’Italie serait un premier pas vers l’Europe légale du poker sans frontière. Le président a indiqué qu’il faudrait pour cela modifier la loi française, alors que nos 2 voisins espagnols et italiens n’auraient pas besoin de passer par la case législative. Des contacts réguliers sont organisés avec nos partenaires, mais on est encore loin d’une harmonisation globale.

Quant aux nouvelles variantes pour redynamiser le secteur, cela pourrait bien être le domaine qui évolue le plus rapidement, à condition toutefois que le Ministère de l’Intérieur puisse sortir le décret adéquat. En effet, Jean-François Vilotte a rappelé que sur le sujets des nouvelles variantes de poker, ce n’était pas l’ARJEL qui avait la main mais bien la Place Beauvau. Et de rêver tout haut que le Ministère de l’Intérieur soit aussi réactif sur le poker que son collège l’est sur les Paris Sportifs ! En effet, le président a indiqué que le collège de l’ARJEL (qui a les pleins pouvoir sur les types de paris à proposer aux joueur) se réunissait tous les 15 jours pour faire évoluer l’offre et l’adapter en permanence aux évolutions du marché.

Est-ce pour cela que les paris sportifs ont progressés, contrairement au poker? Nous n’irons pas jusque-là, mais tout de même, la question méritait d’être posée !